Rumeurs paisibles
Bruits discrets et rumeurs paisibles
Emeuvent parfois ma demeure
Murs centenair’s planchers solides
J’ai pris à ferm’ votre demeure
Forte de vos joies de vos peines
J’accueille vos joies et vos peines
Vous qui ô vies et morts paisibles
Avez vécu dans cett’ demeure
Vous qui l’avez faite solide
Je vous offre mes joies mes peines
Du fond de vos bras des enfants
Vous sont nés ont grandi s’en sont
Allés Ils ont fait des enfants
Vous êt’s morts dès lors ils mourront
Dans ces murs nous retrouveront
Nos enfants ont grandi s’en sont
Allés confiants vers d’autres bras
Ils bâtiront d’autres demeures
O ma demeur’ Puisque tout meurt
Pourquoi donc ne mourrai-je pas
Lève-toi ma belle
Lève-toi ma belle
Ouvre tes paupières
Avant qu’il s’en aille
Rattrapons l’hiver
Floc-flocons de neige
Grand froid dans les Vosges
D’une seule haleine
Entre terre et ciel
Le nez au soleil
Chemins difficiles
Les sapins en aube
Sourient immobiles
Debout il est temps
Plus vite que vent
Avant qu’il s’en aille
Prenons le printemps
Dimanche aux oiseaux
Déjeuner sur l’herbe
Les parfums en fête
Vives roucoulades
Clins d’œil en duo
Une promenade
O gué ! matelot
La barque nous berce
Mains et pieds bougez
Lèvres souriez
Avant qu’il s’en aille
Rattrapons l’été
Couvre ton épaule
De ces bouts de lierre
Soleil et amant
Ont un goût de fièvre
Fraîche nous attend
Là-bas sous les saules
Que la brise frôle
L’eau de la rivière
Baillant sans vergogne
Il nous faut Parole !
Avant qu’il s’en aille
Rattraper l’automne
Cache-cache à gage
Vignes et pommiers
Feuilles et tonnelles
Gare à l’embuscade
Merle déniché
Grogne virevolte
Fi donc ! les querelles
Juteuse est la pomme
Lève-toi ma belle
Ouvre tes paupières
Avant qu’il s’en aille
Rattrapons l’hiver
Floc-flocons de neige
Grand froid dans les Vosges
D’une seule haleine
Entre terre et ciel
Des baisers de neige
Voici pour ta peine
Montons par les Vosges
Au septième ciel
Marthe (pour Jocelyne)
(refrain)
Emmène-moi loin de ma douleur
Me dit Marthe
Loin de ce corps qui sans cess’ m’écarte
De moi-même
Emmène-moi loin de la douleur
Petite fille mon corps me fait mal
Je le frappe des mains pour en chasser
Les méchantes souris qui me grignotent
Le ventre les mains les jambes les pieds
Folles ! je ne suis pas une carotte
(au refrain)
J’ai dix-huit ans et mon corps me fait mal
Mes nuits sont blanches et noir’s et je pleure
Et le jour je dors avec mes fantômes
Qui crient qui me torturent à toute heure
Je rêve d’un corps en aluminium
(au refrain)
J’ai vingt-cinq ans et enfin un amant
Ses plus douces caresses me font mal
Je lui souris et c’est un ouragan
Qui me brise comme un os sur l’étal
J’ai vingt-cinq ans et j’aime mon amant
(au refrain)
J’ai quelques rides mais j’ai un enfant
Une maison des amis l’océan
Les voûtes romanes et leur plain-chant
Un pinceau des livres On me dit belle
Je ne dis rien je souris et je veille
Solange
Solange
Je suis allé voir mon amoureuse
La porte était close
La porte était close
Mon amoureuse
Je suis allé voir ma mère
Avec ses amies
Avec ses amies
Etait ma mère
Je suis allé voir mes enfants
Ils battaient le fer
Ils battaient le fer
Mes enfants
Je suis allé voir mes compagnons
Au diable vauvert
Au diable vauvert
Mes compagnons
Je suis allé voir Solange
Ell' v'nait de mourir
Ell' v'nait de mourir
Solange
Je suis allé voir la cathédrale
Ell' sonnait le glas
Ell' sonait le glas
Ma cathédrale
Faubourgs de pierre 2013 (tous droits réservés) ****** ******* *****
Présent d'amour 2016 (Tous droits réservés)
Où ai-je mis ce vieil Homère
Qui m’inspira de nombreux vers
L’ai-je perdu l’as-tu trouvé
A la mer l’aurais-tu noyé
Ne ris pas de ma peine
C’est toi que j’aim’, c’est toi que j’aime
J’ai le cœur triste et sans idée
La belle Hélène est irritée
Où ai-je mis la partition
Qu’Ann’marie fit pour cett’ chanson
L’ai-je perdue l’as-tu trouvée
L’as-tu fait’ cocotte en papier
Ne ris pas de ma peine
C’est toi que j’aim’, c’est toi que j’aime
J’ai le cœur trist’ du vagabond
Aux poch’s percées de son veston
Où ai-je mis cette guitare
Que j’arpège midi et soir
L’ai-je perdue l’as-tu trouvée
L’as-tu prise aux hanch’s et brûlée
Ne ris pas de ma peine
C’est toi que j’aim’ c’est toi que j’aime
J’ai le cœur trist’ de l’homm’ stupide
Qui n’sait que fair’ de ses bras vides
Où ai-je mis cette voix basse
Qu’Anne façonna de sa grâce
L’ai-je perdue l’as-tu trouvée
A la cav’ l’as-tu emmurée
Ne ris pas de ma peine
C’est toi que j’aim’ c’est toi que j’aime
J’ai le cœur trist’ du chien battu
Aux gémissements mal venus
Où ai-je mis ce tendr’ baiser
Que j’ai envie de te donner
L’ai-je perdu l’ai-je trouvé
L’as-tu caché sous l’oreiller
Ne ris pas de ma peine
Puisque tu m’aim’s puisque tu m’aimes
(/ je t’aime)
Ainsi s’achève la chanson
Avec des baisers à foison
Ne ris pas de ma peine
Où ai-je mis ce vieil Homère
Qui m’inspira de nombreux vers
L’ai-je perdu l’as-tu trouvé
A la mer l’aurais-tu noyé
Ne ris pas de ma peine
C’est toi que j’aim’, c’est toi que j’aime J’ai le cœur triste et sans idée
La belle Hélène est irritée
Où ai-je mis la partition
Qu’Ann’marie fit pour cett’ chanson
L’ai-je perdue l’as-tu trouvée
L’as-tu fait’ cocotte en papier
Ne ris pas de ma peine
C’est toi que j’aim’, c’est toi que j’aime
J’ai le cœur trist’ du vagabond
Aux poch’s percées de son veston
Où ai-je mis cette guitare
Que j’arpège midi et soir
L’ai-je perdue l’as-tu trouvée
L’as-tu prise aux hanch’s et brûlée
Ne ris pas de ma peine
C’est toi que j’aim’ c’est toi que j’aime
J’ai le cœur trist’ de l’homm’ stupide
Qui n’sait que fair’ de ses bras vides
Où ai-je mis cette voix basse
Qu’Anne façonna de sa grâce
L’ai-je perdue l’as-tu trouvée
A la cav’ l’as-tu emmurée
Ne ris pas de ma peine
C’est toi que j’aim’ c’est toi que j’aime
J’ai le cœur trist’ du chien battu
Aux gémissements mal venus
Où ai-je mis ce tendr’ baiser
Que j’ai envie de te donner
L’ai-je perdu l’ai-je trouvé
L’as-tu caché sous l’oreiller
Ne ris pas de ma peine
Puisque tu m’aim’s puisque tu m’aimes
Ainsi s’achève la chanson
Avec des baisers à foison
Je n'irai pas au-delà de moi-même
Solitair' vers les étoil's mais ensemble
Avec toi bon pied bon oeil sur la terre
Mon amour et ma pein' quand tu me manques
Et si tu te fais mal
Je te tiendrai le coeur
Je te tiendrai le bras
Tu ne tomberas pas
Tu n'iras pas au-delà de toi-même
Solitair' vers les étoil's mais ensemble
Avec moi bon pied bon oeil sur la terre
Ton amour et ta pein' quand je te manque
Et si je me fai mal
Tu me tiendras le coeur
Tu me tiendras le bras
Je ne tomberai pas
Nous n'irons pas au-delà de nous-mêmes
Solitair's vers les étoil's mais ensemble
Toi et moi bon pied bon oeil sur la terre
Nos amis notre pein' quand ils nous manquent
L'un de nous se fait mal
Nous lui tiendrons le coeur
Nous lui tiendrons le bras
Il ne tombera pas
Nous ne tomberons pas
(refrain)
Te voici revenue d’un long voyage
Les yeux grand ouverts le sourire aux lèvres
Le printemps a parfumé ton visage
Nous avions froid Le quartier est en fête
_________
Arbres et fenêtres sont blancs de fleurs
Hirondell’s et fontain’s gazouill’nt légères
Le balayeur sifflote en ton honneur
Le chat de Paul t’observ’ de la gouttière
Les femm’s applaudissent vienn’t t’embrasser
Il y a tant de nouvell’s à raconter
Flore a de beaux chapeaux à essayer
Des enfants sont nés Les voici mariés
Les hommes te feraient le baisemain
Ils en rêv’nt mais cela est si mondain
Ils os’nt un compliment sur ta bonn’ mine
Qui fait plaisir à voir avec ton style
Les enfants de l’écol’ vienn’t bouche bée
Qui es-tu veul’nt-ils savoir de leurs mères
Fleur de cerisier et fleur d’oranger
Le soleil qui caresse les paupières
Et là-bas voûté sur son banc le Pauvre
Le sac vide Il imagine un royaume
Qu’il trouverait au bout d’un long voyage
Ton sourire illumine son visage
Te voici revenue
Te voici revenue d’un long voyage
Les yeux grand ouverts le sourire aux lèvres
Le printemps a parfumé ton visage
Nous avions froid Le quartier est en fête
_________
Arbres et fenêtres sont blancs de fleurs
Hirondell’s et fontain’s gazouill’nt légères Le balayeur sifflote en ton honneur
Le chat de Paul t’observ’ de la gouttière
Les femm’s applaudissent vienn’t t’embrasser Il y a tant de nouvell’s à raconter
Flore a de beaux chapeaux à essayer
Des enfants sont nés Les voici mariés
Les hommes te feraient le baisemain
Ils en rêv’nt mais cela est si mondain
Ils os’nt un compliment sur ta bonn’ mine
Qui fait plaisir à voir avec ton style
Les enfants de l’écol’ vienn’t bouche bée
Qui es-tu veul’nt-ils savoir de leurs mères
Fleur de cerisier et fleur d’oranger Le soleil qui caresse les paupières
Les vieilles gens tu vois pleurent de joie
Petite fille vive et de lumière
Tu dansais et tu chantais autrefois
Tu fleurissais notre Faubourg de pierre
Et là-bas voûté sur son banc le Pauvre
Le sac vide Il imagine un royaume
Qu’il trouverait au bout d’un long voyage
Ton sourire illumine son visage
Un singulier vigneron
Nous divaguions ce matin-là
Dans le froid plac’ des Orphelines
Battant la s’melle avec Karim
Un homm’ singulier s’arrêta
Suivez-moi tous les trois dit-il
J’ai besoin de bras pour ma vigne
Vous aurez tant pour la journée
L’assiette à table et le café
Top’ là ! et bientôt nous voilà
Au pied des Vosges dans les vignes
Chargées de raisin et de givre
Haut les manch’s ! l’ouvrag’ n’attend pas
(refrain)
Mains aux grapp’s et grapp’s au panier
Paniers renversés dans la hotte
La hott’ chemine vers le pressoir
- Pressons pressons les âmes fortes
Que vous soyez vin bon à boire !
Pas de vinaigr’ dans mon cellier
Au fil des heur’s d’autres poignées
D’homm’s de femm’s d’enfants criailleurs
Tout un peuple attend sa journée
L’églis’ du villag’ sonn’ les heures
Au travail Karim au travail
Mon fils pas comm’ ces tire-au-flanc
Cett’ femm’-là qui fait sa cigale
Cet échalas son don juan
Courag’ Karim courag’ mon fils
Pluie battante ne traîne pas
Les prim’s ce soir les bénéfices
Ne tomb’ront pas sur ces gens-là
(au refrain)
Déjeuner copieux pour tout l’ monde
Idem les nouveaux qui commencent
Leur journée à s’remplir la panse
Un harmonica pousse un’ ronde
Tiens donc ! les enfants tir’nt les grives
Ceux-là nous jouent les bons apôtres
Et là-bas au s’cours ! sous les vignes
Tout nus on fait l’amour on miaule
Rien n’va plus Karim ! ce type-là
Sous le soleil roupille au calme
Caché comme un ang’ c’est un’ honte !
Que fait l’ patron où est-il donc ?
(au refrain)
Le soir arrive ett ltte salaire
- Silenc’ mffon frèr’ ! - Du calm’ mon père !
Dans nos mains fle compt’ n’y est pas
Pas un sou d’plus que ces gens-là
Dans nos poch’s non ! c’n’est pas la joie
Pas un sou d’plus que ces gens-là
- Du calm’ mon frère ! - Silenc’ mon père !
Y a des chos’s qui n’se comprenn’t pas
Des chos’s qui ne se comptent pas
Tu chantes
En te croyant seule tu chantes
Dans la maison dans le silence
Ta voix aimante désoriente
La rue paisible qui avance
Qui es-tu mon amour étrange
Qui chantes seule et en confiance
Emouvante dans le silence
La rue écoute et se déhanche
Que suis-je moi l’homme qui tangue
Viendrais-je du fond de la chambre
Pour un baiser lorsque elle chante
La rue sourit chantonne et danse
L’âne
Tu viens avec un âne un âne
L’âne rêvait devant la mer
Coups de tambours volées de pierres
Le voilà chassé on ricane
Cet âne sans maison ni bride
Sabot tremblant et œil humide
Poil dur oreille vigilante
Tu dis d’une voix suppliante
- Nous irons demain en balade
Sur les chemins bleus des calanques
Chardons ni romarin ne manquent
Pour un âne en compagnonnage
Il ne ménag’ra pas sa peine
Ni son dos pour quelques bagages
Ni la chaleur de son haleine
Pour des amants en escapade
Dans les oliviers de Provence
Au soleil levant des calanques
Les cigal’s en transes bruyantes
Accueillent les ân’s comm’ des anges
- Fol qui se flanque dans le crâne
Qu’il est aimé d’une âme sœur
S’il n’a de sa cour intérieure
Contemplé les yeux doux d’un âne